Je fûs très tôt touché en plein coeur par l'abjection des autres, ces autres qui, remuant sans cesse la fange originelle, se débattent contre leur propre existence. Ceux-là qui ignorent que leurs babillages intempestifs sont voués au néant. Que restera-t-il de leurs artifices de réflexion? Je reste, observateur silencieux, témoins du déballage de leurs grandes idées. Leur esprit semble exploser s'éparpillant au gré de leurs illusions incarnant la sombre monotonie du monde. Les autres vont et viennent en courrant derrière leurs rêves mais la corde est brisée, rompue en maints endroits. Ils ont beau courrir et s'agiter, sortir du rang et y retourner rien n'y fait, ils sont vides. Je suis l'invisible chroniqueur, le vestige des autres. Inexorablement attiré par le monde je ne peux fuir mon rôle. Tou est défini pour que les rouages de la société, malgré le dégout qu'elle peut inspirer, ne se grippent que rarement... trop rarement
Non je n'ai pas sauté par la fenêtre et je ne prône pas de génocide, massacre ou autre chose dans ce goût... c'est qu'une impression.