Ca me rappelle les langes dans lesquels on ficelait les bébés autrefois! Au Moyen-Age, c'était pire, on enveloppait l'enfant de la tête au pied et on le suspendait comme un saucisson près de la cheminée!
Le maillot
A la différence des Anglais qui renoncent à emmailloter le nourrisson dès 1820, le bébé reste en France bien serré dans ses langes jusqu'à la Grande Guerre ; toutefois à partir de la fin du XVIIIème siècle, la petite planche en bois qui maintenait ses jambes droites disparaît progressivement. Quant aux bandelettes, leur usage n'est plus de mise après la Première Guerre Mondiale. Les langes perdent leur caractère coercitif, leur fonction étant de maintenir l'enfant au chaud. En France après 1968, on abandonne facilement cette pratique jugée d'un autre âge. Dès 1762, dans son roman Emile ou de L'éducation, Jean-Jacques Rousseau s'élève contre le maillot, déclarant que " le nouveau-né était moins à l'étroit, moins gêné, moins comprimé dans le placenta qu'il n'est dans les langes... " De nombreux médecins néanmoins en relèvent les aspects positifs, ainsi, le docteur Blondet écrit encore en 1953, " le maillot français est encore la meilleure façon d'habiller les nouveaux-nés...les trois premiers mois l'hiver pour le jour, les six premiers mois pour la nuit. " Ainsi le maillot, pensait-on autrefois, avait trois fonctions, permettre le développement des jambes du nourrisson, en les maintenant droites, faciliter le port de l'enfant par les nourrices, conserver la chaleur. Plus profondément dans une société restée rurale, cette pratique, pensait-on, exerçait sur le nourrisson une action civilisatrice qui l'éloignait du caractère animal qui,pouvait toujours se manifester.