Quand j'étais morte

J'ai traversé les chemins de broussaille
A quatre pattes, rampant devant les ronces
Mangeant la boue de mon avenir pourri
Les yeux paumés dans ses coups

J'ai goûté le sang de la Camarde
Coulant de ses veines amorphes
Buvant à son calice de l'oubli
Les lèvres marbrées de ses poings

J'ai mangé mon âme au rabais
A grosses bouchées avides
M'étranglant à mes mensonges
La langue gonflée par la peur

J'ai volé les cris des dingues
De mes griffes vernies à l'acide
Vomissant mes suppliques fétides
Les doigts déchirant ma chair

J'ai baisé l'inconnu des nuits
Les cuisses humides et défoncées
M'étranglant à son orgueil victorieux
Les morsures de la folie sur sa peau

J'ai accouché de ma haine déesse
A force de vie qui s'enfuit
Anéantissant la femme chienne
La machoire serrée au fond de mes poches

Tu vas faire pleurer tout le folunivers Marquise. J'espère que ce n'est qu'un cauchemar !

J'aime bien l'écriture mais c'est vrai qu'il est fort triste et sombre. Notre Marquise prouve que du rire aux larmes et du rêve au cauchemard, elle possède une grande palette de sentiments qu'elle sublime dans sa poésie avec beaucoup de talent !

Ell’ rampe ou marche à quatre pattes
Et bouffe du sang, de la boue,
Elle aurait mêm’ mangé son âme,
Qu’ell’ dit, mais ça ne tient pas d’bout.

Et lorsqu’enfin elle est repue,
Qu’elle a fini d’ tout avaler,
Elle se met à dégueuler
Un infâme vomi qui pue.

Elle baise et ne sait pas qui,
Se fait engrosser, pas de veine !
Elle ne pond que de la haine,
T’imagin’ la tête du marquis ?

Ell’ met son dentier dans sa poche,
Drôl’ d’endroit pour un râtelier.
Moi je trouve ça singulier,
C’est pas la place des piloches !

Mais à part ça, Madame la Marquise, tout va très bien, tout va très bien !

Je l'ai pensé...Chani l'a dit, et si bien que je n'ai rien à rajouter.

Vivement que tu ressucites!

Il faut parfois laisser sortir un peu aussi le noir qui est en soi, les cris sont une bonne thérapie, comme le rire.

Pascal, mais ça déjà quelques temps que je suis réssucité, ce texte s'intitule d'ailleurs "quand j'étais morte" parce que je ne le suis plus. et j'ai même pas du passer sur la croix pour connaitre la réssurection ! (j'en ai juste fait le chemin...)

Tu es repassée par la case départ et tu as touché 20 000 francs?

arggg, je savais bien que je m'étais faite avoir quelque part !!


Pourtant j'ai pas été en prison non plus! Qui m'a piqué mes 20 000 balles?

20 000 balles ...
une seule suffisait à me tuer, de toute façon quand j'étais morte personne ne m'entendait.
Une fois ressucitée personne ne m'écoutait
faut voyager entre les deux

Purée, Marquise, tu me flanques des frissons... Si ça fait cet effet-là quand on est défunt, je vais vite me faire concocter un philtre d'immortalité. Douillet, moi? Ben oui!

Pôv' chti pepère vâ