Sommes nous responsable de nos rêves ? Est-il vrai que c’est notre subconscient qui gère notre "semi-mort" ? A qui pourrais-je me confier ? A qui raconter ce que je viens à peine de vivre et dont je suis le seul témoin et fort probablement le seul responsable ?
J’étais tout en sueur, mon corps m’encombrait et je n’étais sûr que d’une chose c’est que j’étais bel et bien réveillé et qu’un point d’interrogation me pesait. D’un tour d’esprit j’avais tenté en vain de repêcher ne serait-ce qu’une de mes certitudes.
Sommes nous responsable de nos rêves ? Est-il vrai que c’est notre subconscient qui gère notre "semi-mort" ?
Les images de mon rêve, ou plutôt mon délire, me revenaient en boucle et paralysaient mon désir d’aller au-delà de ma conscience.
C’est peut être dû à cette émission de télévision que j'avais suivi avec je l’avoue un intérêt particulier. J’étais fasciné par le courage d’une artiste Chinoise, une danseuse remarquable qui a défié ciel et terre y compris elle-même pour réaliser son rêve à parfum plutôt existentiel.
Elle a réussi dans une société conservatrice qui ne tolérait ni l’erreur ni le non conformisme, à mettre en exergue la femme qui dormait en elle, et estamper l’homme qu’elle paraissait être. Elle a même manqué à la loi de l’enfant unique, en adoptant trois.
Cette femme a frôlé le risque de ne plus pouvoir danser suite à des complications post-opératoire mais jamais elle n’avait baissé les bras. Elle est allé jusqu’au bout de son rêve dans une vie de succès artistique et d’épanouissement corporel.
Est-ce que j’ai transposé sa vie à la mienne ?
Mon rêve dépassait de loin toute transposition, c’était tellement réel et si intense que je me suis trouvé éjecté de mon sommeil faillant la réveiller, elle qui dormait si paisiblement. Mais elle était avec moi dans cet univers énigmatique ? C’était surtout elle qui m’avait effrayé !
En explorant à nouveau mon rêve je me revoyais dénudé, et je me sentais intérieurement différent, étrange ! J’avais un gestuel de femme dans l’apogée de sa sensualité. Je pratiquais une sorte de danse érotique en position allongée quand soudain elle apparut, fidèle à sa beauté, les cheveux en transe, le regard de félin émanant de ses yeux enivrés de désir. Elle avait un sourire approbateur au bord des lèvres, m’annonçant que ma féminité ne la dérangeait guère. Sa main était affairée à palper quelque chose que je soupçonnais. Mon Dieu c’était bien un phallus et pas des moindres. Elle était sur le point de me pénétrer sans préliminaires aucun, j’étais horrifié au moment où j’ai senti son sexe effleurer mon organe intime que je ne reconnaissais plus. C’était tellement vrai que je me suis réveillé dans un émoi visiblement érotique...
Je n’ai pas eu à "la" réveiller, je fus presque gêné quand son regard croisa le mien. A aucun moment elle n’avait manifesté de l’étonnement, comme si elle savait.
- Tu n’étais pas loin de la vérité, j’ai bien un… tu sais quoi ? Mais il est si petit qu’il parait dérisoire.
En tamponnant un baiser rassurant sur mon front elle ajouta :
-je n’aurais plus besoin de mots pour te décrire les jouissances au féminin.
Le silence m’imprégnât de sagesse et je compris que nos deux âmes s'étaient cottoyées implicitement au point de me procurer son sexe. Je compris aussi ce qu’une pénétration violente et non consentie peut engendrer comme dégâts et j’ai surtout retenu la souffrance de tout homosexuel, transsexuel, androgyne et autre qui ne peux vivre sa différence.