j’adule tes reins, fidèlement
sur les cardinaux de ton corps
ou est l’ouest ou est l’orient
que vers le sud mes mains honorent
vers le triangle et sa médiane
joyau en son soyeux écrin
et crains tel un jeune profane
blesser la fleur en ce jardin.
J’esquisse des doigts une épure
les purs galbes redessine
des seins dont je suis la courbure
et qui frémissent sous ma main.
Les corps, accords en ce duo
dus aux arpèges des soupirs
de l’amour j’écoute l’appeau
quand la peau frémit le plaisir.
Tes lèvres sans tabou cheminent
ta bouche mine ma lutte vaine
pour retarder l’extase ultime
celle où vont se briser nos chaînes.
D’yeux je bénis ce bel instant
où je lis le septième ciel
le soleil dans tes yeux, brillant,
car le soleil est laid sans ciel.
Drogué de ces messes câlines
je plane sur le lit des faits,
en regardant mon héroïne
Vénus que je viens d’aimer…