Fragilisé
Sur le point de casser
Comme un cristal
Entre la table et le sol
Quand il choit
Mauvais ou dernier
Point de suspension
La vie abîme, élime
Sur des anicroches
En doubles-croches-pieds
En rafale, comme un mirage
Qui s’étiole
En plein vol
Et se crashe
A la gueule du monde
Je désamorce
Je suffoque
Rarement chaud
Sur la banquise
De ces amours frigides
De ces univers hivernaux
De cette terre délétère
De ce monde immonde
La vie échine
Les pauvres pékins
A la tienne, amen !
Que le grand fric me troque
Tout s’achète
Tout se jette
Un regard, un au revoir
L’indifférence
L’intolérance
Liber-tais toi !
Fraterniqué !
J’ai envie de baiser….
De baisers aussi…
Il y a des jours sans
Le temps passe
Avec ses règles
Moi je m’en tamponne
Mais qui tire les ficelles ?
(je sais je suis menstrueux !)
Tu crois que la vie nous grise
Et moi je la vis en noir
Ah je ris de la voir si laide en ce mouroir…
La vie ça se donne
Et ça se reprend
Donner c’est donner
Reprendre c’est voler
De ses propres ailes
Dans une volière
Tu sais, avec un perchoir
Qui balance au bout d’une corde
Et une mangeoire
Qui dégueule
Mais si tu sais, une volière
Avec un drap jeté dessus
Comme un isoloir
Pour que tu fermes ta gueule…
La vie ne sert qu’à justifier la mort
Et j’ai toujours envie de baiser
De baisers aussi…
Le cristal a chu
En mille éclats
De rire
Fin de l’action
De baisers aussi…