Parodies (poster en réponse)

Le Corps beau et le Renard

Joli corps beau sur une couette allongé
Se reposait caressant son corps sage
Monsieur Renard par cette vue attiré
S’en vint, discret, tout au bord du page
« Hé ! Salut mon joli corps beau
Sans médire, si votre corsage
Traîne dans les parages
Vous devriez le mettre pour ne pas prendre froid. »
Aussi sec, le corps beau se redresse tout droit
Et pour cacher son tendre émoi
Pose délicatement les deux mains sur sa motte.
Monsieur Renard pris d’une vive tremblotte dit:
« Apprenez mon joli corps beau
Qu’une si belle mo…motte
Serait beaucoup mieux dans mon grand terrier.
C’est ainsi contre toute nature que l’on vit
Un Renard et une « mo…motte »
Se lier d’un amour plein de péripéties…

interné(e) d'office Nombre de messages : 985 Date d'inscription : 14/09/2004

Jeux de marmottes

Cette leçon vient bien d'un faux mage, sans doute... note

Je viens de découvrir ta parodie si drôle et si détournée , Naej , et je ne peux plus m'arrêter de rire !! rigole2

Merci de nous offrir ta vision si particulière de cette fable ! hat

Morte de rire !!!! bravo

Bravo naej bravo

: deux victimes d'un seul coup!

Bravo, fabuleux fabuliste, ineffable affabulateur. Très belle parodie, et très bel hommage à nos deux mammifères forumeurs! bravo

J'en aurais presque envie d'en écrire une sur Nadia et Horacio, mais a priori, je vois mal sur quelle célèbre fable de La Fontaine je pourrais me baser. Evidemment, dans "Les animaux malades de la peste", Nadia n'aurait pas trop à se forcer pour jouer le rôle de la peste... souri

Pffffttt ! Des pestes sur le Fol' U, tu n'as que l'embarras du choix !!! Parodies (poster en réponse) Forum08

MA BOHEME

Je m'en allais les poings dans mes poches crevées
J'avais un vieux falzar, un antique tergal
Qui m'aurait convenu le jour du carnaval
Un horrible nanar aux teintes délavées

Mon unique culotte avait un large trou
Question d'élégance, j'étais pas dans la course
De plus, je n'avais plus un seul sou dans ma bourse
Pire qu'un vieux clodo, j'avais l'air d'un foufou

Je regardais mes fouffes, assis au bord des routes
J'étais vraiment pas fier, non, c'était la déroute
J'aurais bien eu besoin des talents d'un tailleur

Et, rimant au milieu des ombres fantastiques
Je maudissais mes fringues pas du tout fantastiques
Et mes souliers troués,et de mes pieds l'odeur!

Message de momotte

Rolling Eyes

Pour une poésie qu'on apprend à l'école , je trouve qu'elle a bien changé en passant dans l'imagination du Boss ! J'aurais préféré l'apprendre sous cette forme ! bravo

Rimbaud, toujours lui...

Sur un sonnet de Rimbaud (parodie)

Je m'en allais traînant d'ineffables godasses
Sauvées du caniveau, un soir in extremis.
Mon futal épuisé qui me battait les cuisses
Laissait voir par endroits un peu de ma carcasse.

Qu'importe ! Moi j'étais rimailleur au Parnasse,
Encor meilleur qu'Orphée chantant son Eurydice,
Braillant l'alexandrin pour une adoratrice
Et j'étais applaudi par un tas de grognasses.

Je picolais parfois, assis au bord des routes
Pour ranimer un peu mes muses en déroute,
On ne peut pas toujours, monsieur, se surpasser.

J'aurais, comme Rimbaud, pu taquiner la lyre,
Sous le ciel étoilé, avant de m'endormir.
Mes tatanes, hélas, n'avaient pas de lacets.

(2003)

S'il avait lu ça de son vivant, j'aurais mieux compris son exil...C'est excellent!