Je vous laisse...

je vais faire la dictée de Bernard Pivot!

Il paraît que Mireille Mathieu n'a fait que trois fautes à la dictée de Bernard Pivot: deux à "dictée", une à "Pivot"

C'est sûrement par ce qu'elle parle trop Japonais , l'Avignonnaise (tiens , comme Ydel !) et elle a oublié le Français !
Quand à Doumik , on peut dire qu'elle est addict à la dictée !

Elles sont pas mal, les dictées de Pivot, et c'est grâce à lui que j'ai appris ce que c'était qu'un ouaouaron (mais c'est pas facile à placer dans une conversation de salon).

j'espaire que tu n'a pas féé trot de photes...


un ouaouaron, c'est un chien ivre, pfff

Bernard Pivot : sa dernière année de dictée

Il faut bien que les choses s’arrêtent un jour, c’est dans cet esprit que j’arrête la formule actuelle des Dicos d’or, tout comme j’avais déjà décidé d’interrompre Apostrophes et Bouillon de Culture.

En ce qui concerne les Dicos d’or tels qu’ils sont, tels qu’ils ont été créés et ont perduré pendant 19 ans, c’en est donc fini. C’est donc la toute dernière finale régionale et elle aura lieu à l’Opéra national de Montpellier. Il y aura aussi une dernière finale nationale à Paris et ultérieurement, je souhaite une super finale qui réunirait tous les champions cadets, juniors et seniors des 19 années passées.

Nous avons des téléspectateurs fidèles qui font la dictée depuis le début et qui pour rien au monde ne manqueraient ce rendez-vous. Ce qui est très intéressant — et je le sais par les témoignages — c’est qu’ils se mesurent aux difficultés de cette dictée d’année en année et évaluent leurs avancées. Ces téléspectateurs qui jouent à domicile et souvent en famille ont l’impression, la certitude même — parce qu’ils s’acharnent, consultent le dictionnaire et révisent les règles de la grammaire — qu’ils font des progrès d’année en année. C’est à mon avis la chose la plus importante.

Même si les champions qui ont gagné n’ont plus le droit de se représenter, on trouve chaque année des champions qui font zéro faute à la dictée. Au début nous pouvions penser avoir épuisé tous les cracks nationaux, mais en fait, au fil des ans, il y en a eu encore et encore. Chaque édition produit ses champions exactement comme dans n’importe quelle discipline sportive. Il y a les pros et les amateurs. Chez les pros, on trouve évidemment les professeurs, les instituteurs, les correcteurs, etc. Chez les amateurs, j’ai fréquemment remarqué que les informaticiens et les ingénieurs — donc des forts en maths — sont aussi très calés en orthographe. L’année dernière, nous avons eu un vétérinaire vraiment très impressionnant, mais c’était la première fois. Nous avons aussi souvent remarqué que les champions cadets et juniors sont des élèves brillants dans toutes les matières.

Ma plus grande satisfaction n’est pas d’avoir donné le goût de l’orthographe, c’est d’avoir incité les gens à aimer davantage leur langue. On peut très bien faire quinze ou vingt fautes à la dictée, ce n’est pas grave du tout, ce qui est important c’est de consulter son dictionnaire, de jouer avec les mots, de s’intéresser aux règles de grammaire, de s’amuser avec cette langue qui est la nôtre. Que les gens se divertissent avec les mots, c’est, je crois, notre grande réussite. Au fil des ans, nous avons fait de la dictée non pas un pensum ou un instrument de torture, mais l’occasion, deux fois par an, de s’initier aux bizarreries de la langue française et au sens des mots. Au travers de la dictée, on apprend non seulement l’écriture des mots, mais aussi à enrichir son vocabulaire.

Jouer avec les mots, c’est véritablement le slogan des Dicos d’or !

Finale à la Bibliothèque nationale de France en 1994 ! Parmi les 170 finalistes, un seul homme de couleur. Quand je suis arrivé au zéro faute, c’est lui qui s’est levé. C’était un sous-officier à la retraite. Je l’ai revu quelques années plus tard et il m’avait révélé que sa vie avait été bouleversée grâce à la popularité qu’il avait acquise. Ses dons en orthographe et sa connaissance du français lui avaient valu d’être invité par des personnes qui autrement l’auraient ignoré. Je sais aussi que lorsque la dictée était ouverte aux Québécois, aux Belges ou aux Suisses, nous avons eu une jeune championne québécoise qui à son retour a été accueillie aussi fastueusement que si elle avait gagné une médaille d’or aux jeux Olympiques.

Je mets toujours des pièges de sens dans ma dictée, qui sont évidemment fondés sur l’homonymie. Par exemple cette dictée basée sur l’histoire d’une vieille comédienne qui ne voulait pas décrocher et continuait de jouer les ingénues. Elle était évidemment perclue de douleurs, un peu cabossée, et dans la dictée j’avais placé « Au diable la varice » ! Évidemment, comme on ne disait nulle part qu’elle était près de ses sous, il fallait l’écrire en deux mots. Un candidat sur deux a fait l’erreur.



Propos recueillis par Noëlle Corbefin

Meeeer-ciiiiiii, Beeeer-naaaaard. (clin d'oeil aux fans de Jean-Michel Ribes)

Tu nous diras combien tu as fait de fautes Doumik. Je suis sûr que tu es excellente ... là aussi !
Allez Doumik Allez Doumik Allez
Allez Doumik Allez Doumik Allez
Allez Doumik Allez Doumik Allez

Toute l'équipe de Folu est derrière toi ( en tout bien, tout honneur)

Et il faut se souvenir qu'à l'époque de la fameuse dictée de Prosper Mérimée, le grand vainqueur, qui n'avait fait que 3 fautes dans ce texte abracadabrant, était le prince de Metternich, dont le français n'était pas la langue maternelle (alors qu'Alexandre Dumas fils avait fait 24 fautes, et Octave Feuillet, de l'Académie Française, 19).

L'eau

A Montpellier s'élancent des jets d'eau, se profilent des fontaines et se devine, non loin, la Méditerranée.
En Bourgogne, en Bretagne ou en Provence, l'eau, multiforme, va, coule, court à travers vaux et vallons, s'insinue en méandres alanguis. Les sources susurrent ses notes cristallines. Figée en glaciers éternels, en névés immaculés, elle s'est même muée, l'hiver, en or blanc. Quoi de plus drôle, l'été, que de barboter dedans, comme se sont plu à le faire tant de bambins, ou de lancer des cailloux dans les mares pour voir les ricochets et les ondoiements des vaguelettes ! Que de joyeux espiègles y ont fait trempette et s'y sont éclaboussés à qui mieux mieux !
(Fin cadets-juniors)
Et vous, les pêcheurs zen, ne vous êtes-vous jamais installés sur des rives paisibles avec cannes et vermisseaux pour taquiner le goujon ?
Immuablement, l'eau envahit les rias et les fjords tant vantés par les tour-opérateurs. Elle alimente les noues, anime les marées de vive-eau, draine les alluvions abandonnées. Sur notre planète terraquée, les fagnes, les bayous et les lochs rappellent sa présence. L'aiguail matinal comme les averses mêlées de grésil réjouissent grenouilles et cagouilles.
Jadis, dans des jarres ocre, des amphores brun-rouge ou des alcarazas pansus, des porteurs livraient ce précieux trésor. Demain, les mesures antipollution et les poètes de l'eau vive sauveront-ils ce joyau de la plus belle eau ?
(Fin seniors)

Encore un festival d'incertitudes sur les traits d'union (traits-d'union?)

heureusement que je ne l'ai pas faite celle là, ça m'aurait fait déprimer pendant huit jours!