Dans l'espoir de récolter des fonds, le syndicat d'initiative de Trémolat, en Dordogne, met en vente un calendrier illustré de douze photos d'habitants dans le plus simple appareil.
Tiré à 200 exemplaires numérotés et vendu 16 euros pièce, le calendrier met en scène cantonnier, marchand de chaussures, restaurateur, artisan, ouvriers et même banquier de Trémolat.
Avec des subventions annuelles de 152 euros versées par la mairie et de 153 euros du Conseil général de la Dordogne, le syndicat d'initiative du village, situé à 35 kilomètres à l'est de Bergerac, a toutes les peines du monde à survivre.
L'idée du calendrier est née lors d'une réunion des membres du syndicat, tous bénévoles y compris sa présidente Jeanine Colson. Née en Belgique, elle assure seule la permanence de l'institution.
Dorothée Neubrand, photographe du Bugue, un village voisin, a immortalisé le projet. Douze photos pour autant de mois de l'année constituent la nouvelle vitrine de Trémolat, village qui s'enorgueillit de compter deux églises, un bassin nautique et une gabarre, bateau qui servait à transporter les marchandises sur la Dordogne du XVIIe au XIXe siècles, amarrée dans son "cingle", méandre de la rivière en forme de boucle circulaire.
"Je compte beaucoup sur ce calendrier pour faire connaître Trémolat", a expliqué Jeanine Colson, selon qui les photos faites avec humour "ne peuvent choquer personne".
Loin de la plastique des joueurs de rugby du Stade français qui ont popularisé ce type de calendriers, les modèles de Trémolat ne sont pas tous de la première jeunesse ni les plus sportifs mais le succès semble au rendez-vous.
"Nous l'avons fait tirer à 200 exemplaires mais déjà l'enthousiasme autour de cette idée laisse à penser qu'il faudra peut-être faire un retirage", estime Jeanine Colson.