(texte repris de Tricot-Phosphore)
Pour être valides, les séances de la Convention doivent être publiques et pour être sûre de la présence de public, la Convention paye 50 sols par jour des femmes issues du peuple (sans-culottes) pour y assister. Pendant la Terreur, leur rôle se développe, car le Tribunal Révolutionnaire a besoin de légitimer par le peuple les décisions qu'il prend : caqueteuses et tricoteuses (un décret du 6 Nivôse de l'An 2 - 26 décembre 1793 - les autorise à tricoter pendant qu'elles assistent aux sessions) signent contre un maigre pécule et sans rien y comprendre tous les actes et jugements qu'on leur soumet, dont des milliers de condamnations à mort. Elles sont payées pour être à l'entrée du tribunal, sur les routes empruntées par les charettes des condamnés, et sur les marches de la guillotine pour insulter les victimes. Les manières des sans-culottes sont grossières, triviales, leurs propos sont orduriers, et les Tricoteuses de Robespierre se portent à de tels excès qu'on les surnomme les "Furies de la guillotine" ! Elles disparaîtront avec les Jacobins