Mourir
Mourir comme meurent les roses
Au fond du jardin, en secret
Quand la lune pâle dépose
Sur les pétales son reflet
Mourir comme l’oiseau qui passe
Vif-argent dans le ciel d’été
Et qui, en un éclair trépasse
Au plus fort de sa liberté
Mourir ainsi que meurt l’abeille
Dans le flamboiement de l’été
Tandis que près de moi tu veilles
Et que s’ouvre l’éternité
Mourir mes deux mains dans la tienne
Ton front à mon front appuyé
Et me sentir soudain sereine,
Bénie par ton dernier baiser…
MARCEK