L’amour c’est du cache-misère
De la misère payée cash
Pour planquer nos solitudes
C’est que du bon leurre
A se froisser la peau
Du papier peint flambant neuf
Avec raccord, chauffez la colle
Pour cacher nos moisissures
Druckeriser nos dimanches
Et pasteuriser nos violences
L’amour ça t’enchaîne deux mains
Et te fait croire que tu es libre
Que tu es médaillé(e) d’une auréole
Mais tu claustro sous une burqa
L’amour c’est déjà de la haine
Qui perfore le cœur et les tripes
Des caresses à rebrousse-poil
Du décor en carton pâte à moduler
Du faux semblant au prix d’une vie
L’amour c’est de l’illuse, Majax wc
Promo à la st Valentrucmachin
Des compromis pour cons promis
Des contraintes pour étreintes à la con
Des concessions pour cimetière
C’est de la fleur artificielle
Où s’encrassent nos poussières
Qui se délave de la dernière pluie
« je ne t’oublierai jamais »
A cause des gosses et pour ton cul ! !
L’amour c’est Adam et Eve au Meeticland
A se bouffer la pomme de discorde
Si j’avais su j’aurais pas venu (Judas, Cène I, acte II)
Merci j’ai déjà donné pour les restes du cœur
C’est du rêve pour les unes et les manchettes
A faire mouiller les midinettes, bander les pré-pubères
C’est Venise qui prend l’eau et qui pue
Roméo pendu à sa mandoline
Sœur Anne qui ne voit toujours rien venir
Vénus frigide et Aphrodite impuissant
L’éros fané fait vibrer les rancoeurs
Et regarder ensemble dans la même direction
Le fond de l’impasse, le mur…le mur…le mur
L’amour ça fait toujours souffrir un des deux
Ça fait gravir des montagnes de faux plats
C’est le désert qui avance, la montée des eaux
Tu vois, tu pleures et je suis à peine parti(e)
L’amour singulier, les amours plurielles
Ça te fait gober que tu es quelqu’un(e)
Et quand tu te retrouves seul(e) t’es plus rien
On tue par amour, jamais par tendresse