J'ai encore porté le pet !

Je présente mon travail comme expert en p et en p mais ça s'écrit pas pareil. Quel est mon métier ?

(NB c'est vrai ce que je dis )

Je donne ma langue au chat !

Bonjour ,

un poeme vraiment tres bien écrit et tres original pour un sujet qui , il est vrai , est peu traité en poésie .
Comme quoi , tout ou presque tout peut s´exprimer par les arts !

Tout peut être exprimé par lézard ? C'est vite dit ça !

Ismailia a écrit:

Bonjour ,

un poeme vraiment tres bien écrit et tres original pour un sujet qui , il est vrai , est peu traité en poésie .
Comme quoi , tout ou presque tout peut s´exprimer par les arts !

Mais oui, ne soyons pas frileux dans l'expression de nos besoins essentiels et irrépressibles !
Merci de ce commentaire sensé et presque sans "C" !

Aux lieux

Que jamais en ces lieux l'ennui ne vous terrasse
Déféquer tristement, seul et la mine basse
Est fort déconseillé. Si l'on est matinal
Il faut dès aussitôt soutenir le moral
Et ne pas s'enliser en ces basses besognes
Où certains vont peiner, suer, se mettre en rogne
A ceux-là je conseille, au lieu de tempêter
D'évacuer leur gaz ( j'ose dire péter)
Sans souci de froisser l'oreille vagabonde
Ni le nez, réticent aux eaux nauséabondes,
A ces flux obligés que la santé commande
Mais que notre pudeur offensée réprimande,
Obligeant à cacher dans de petits endroits
Ces besoins naturels qu'on nomme avec effroi,
A mines compassées, alors que tous nos rois
Furent accompagnés par de grands gentilhommes
Sur la chaise où tout roi qu'on soit, l'on n'est plus qu'homme !

Le summum du plaisir lorsque l'on prend son temps
Et que rien en ces lieux pour nous n'est dégoûtant
Pour peu que chaque jour une main ménagère
Ait lavé et brossé l'endroit où les derrières
S'expriment à loisir et sans fausse pudeur
Déposant leurs présents qui faisaient le bonheur,
Jadis, des jardinets de nos humbles parents
Recueillant cet engrais sans autre sentiment
Que de bien préserver la terre nourricière
Engraissant ses sillons de matière première !

Mais je me perds un peu : quel est donc ce plaisir
Qui nous tient en ces lieux sans qu'on veuille sortir ?
La lecture pardieu, pages de toutes sortes
Qui font qu'on n'entend plus le pressé qui s'emporte
Et tambourine en vain pour vous faire sortir
De cet endroit tranquille où s'en viennent mourir
Les bruits de la maison où tout claque et s'agite !
Vous vous acagnardez aux douceurs de ce gîte
Où l'hiver est douillet près du radiateur
Où la chasse, l'été, épand avec bonheur
Des eaux d'un bleu lagon qui très loin vous transportent
Tandis que vainement on s'acharne à la porte
Croyant vous déloger du dernier paradis
Où l'homme surmené s'évade des soucis !


Marcek

rainai a écrit:

Tout peut être exprimé par lézard ? C'est vite dit ça !

Lézards martiaux, vous n'êtes que jus d'os et cas ratés!

Le plus extraordinaire, c'est de voir se côtoyer la photo de cette dame sage et posée, et ces textes pour le moins rabelaisiens. Bravo, Marcek !

Vous me croiriez si je vous disais que je lis le Malet-Isaac aux lieux ? Et pourtant, je le jure, c'est vrai.

C'est le genre de bouquin qui m'a fait chier aussi!