Mille milliards de mille sabords !
Finalement j’aime m’installer devant mon clavier, sans trop savoir ce que je vais gribouillager, à l’impro et en amateur, musique et clopes, en solo, en sous l’eau un peu comme un navigateur en solitaire, je me tabarlyse devant ma feuille blanche, départ en haut à gauche et finir en bas comme une nana, à l’erre, à l’air du jour, du point A au point B avec points de suspension, je transatlantique les mots, je fonce aux azimuts, j’à-donfe la traversée de l’A4, je route du rhum, je déroute en dernier homme (blanc), si je veux je biroute le décorum en prenant l’option sud ou nord, de toute façon je vous prends mesdamemoizelles en tous vos points cardinaux, à la poupe à la proue.. elle est longue cette phrase, hein, mais je fais ce que je veux c’est moi que je tire les bords, merde!
Prendre la mer par paquets, cadeau! Comme un complexe d’oedipe… le coup t’abat. La vie dissoute, si tu me cherches j’suis dans la soute, marqué au fer.
Tendre les voiles sur la dérive de vos plages, confluer sur les flux, déjouer les reflux les refus, écarter les récifs (de la bretonne), baguenauder au suroît, laisser filer doux ma coque de noix, ma coque à la noix, je pars à l’elle, boire votre sel pour me brûler l’ardeur, battre les cartes pour trouver les portants, important, et planer sur les eaux, albatros, migrateur, apatride. Le nez au vent.
Je régate sur les retours à la ligne, j’alain-colasse, je manurêve des phrases sur les risées, je peine-duyck les filles à marée haute, toutes mouillées toutes voiles dehors, hisse-tes ris mon pascal, la folie est proche et qu’importe les vents contraires j’échouerai sur mon île déserte, un jour, à court d’alizés. Je vogue à l’âme, je vague à l’homme, je vague sur lames de fond, je fonds de l’âme, je divague sur ma cinquantaine toujours rugissante, souvent hurlante, raide sur le gaillard d’avant et si je grimpe au mât c’est pour mieux vous mater mesdamemoizelles, avoisiner votre triangle des bermudes, caresser vos açores, à l’envie au toucher à l’instinct au sextan, à la lenteur d’un nœud, vous aborder me saborder, vous broder le coquillage, vous border d’écumes, vous déborder sur l’étrave et sur les travers de vos longitudes, en toute latitude, me minuter les degrés pour jaillir du creux des flots au creux de vos reins… vos corps chaloupent et je m’y noie (joli vous l’avez!). Les femmes, mes déferlantes… périr dans vos abysses, à terre, à quatro, à cinquo...
Ah! filles de nérée… naïades et sirènes… tout finit en queue de poisson ! Ainsi nérée m’a cramé! La cata.. marrant, non?
Comme a dit le marin un jour de crachin, j’ai un grain…
Sujet: Mille milliards de mille sabords ! 
Dim 7 Nov - 21:14