Elle raconte toujours la même histoire, la même ritournelle
Ses souvenirs d'antan, l'époque où encore elle avait ses gosses
Les instants magiques, les rires, les tours de carroussel
Leurs longues heures à oublier ce mondre cruel
Avec le temps, ses souvenirs s'estompent, doucement, elle aussi s'en va
A petits pas, elle quitte peu à peu la vie, faisant son mea-culpa
Seule, dans son petit appartement, face à ses lettres mille fois relues
Etalées sur son lit, son visage reprend le ton écarlate
Elle avale à petites gorgées, la potion de la joie éternelle
La boisson qui la rendra encore belle pour le grand bal
On l'a retrouvée au petit matin étendue sur le lino
Serrant dans ses mains, une lettre d'aurevoir avant de jeter les amarres...