Coup de blues...

Nous sommes les héros morbides d’une triste farce…. Avec les années, nous voyons avec angoisse se rétrécir le chemin de nos vies. Nous nous croyions immortels et nous voilà putrides. Engoncés dans les tristes manteaux de notre désespoir, nous cheminons sur les sentiers, pénétrés d’une terne nostalgie. Le monde était à refaire et il perdure : l’ignominie triomphe…
S’il nous était donné , à la manière des géologues de fouiller les strates de notre esprit jusqu’en ses plus ultimes profondeurs, nous y trouverions quelques lettres d’amour, un agenda griffonné et plusieurs bouteilles…Nous en savourerions vraisemblablement la pestilence dans l’acharnement destructif des derniers instants…
Et lorsque, toute honte bue, nous en aurions respiré l’odeur de cloaque, nous finirions par nous dire qu’après tout, il ne pouvait en être autrement….
Car notre monde pue :le massacre devient banal, les génocides sont les derniers exploits sportifs de ces mercenaires dérisoires , issus des urnes blafardes des démocraties finissantes…
On a fait croire au peuple qu’on lui donnait le pouvoir afin de mieux cautionner l’assassinat organisé de ces millions d’affamés, de cette foule de pauvres hères qui ne sont coupables que de receler sur leur sol les matières premières qui, transformées, fourniront à notre grotesque gourmandise les joies surfaites de la consommation…
« Monsieur le premier ministre c’est un engourdissement ?
-Non , sire, c’est un sommeil profond ! »
Les héros ne sont plus seulement fatigués, les héros sont impuissants…

Tu crois qu'il en reste , des héros , Gaston ?

Oui, quelques uns...Luttant dans l'obscurité.

Gaston, si tu vois ce livre dans la devanture d'une librairie, s'il te plaît, change de trottoir!

Tu as raison: je vais attendre encore un peu...

C'est bizarre ce titre... je me suis penchée dessus il y a quelques jours aussi ...

Deviendrait-on des tristes sirs?



Les 4 saisons se sont arrêtées sur l'hiver
Le blues me joue ses plus grands airs
Les sanglots longs de l'automne se poursuivent au printemps
La dépression m'envoit ses vents forts et ses pluies salées

Je cherche la sortie de ce gouffre
La boîte pour attraper mes cafards
L'éponge pour mon tableau d'idées noires
Le gilet de sauvetage en cas de noyade

J'ai des vagues dans l'âme

Ca va s'arranger!

Les deux dépressifs ci-dessus, sont priés de se verser un verre de vin, d'en boire la moitié, et de considérer le résultat tel qu'il est représenté ci-dessous:



Normalement, au bout de quelques minutes, ils doivent être convaincus que ce verre est à moitié plein et non à moitié vide, après quoi cette vallée de larmes leur apparaîtra moins rébarbative.

On dit : "Merci Dr Cqfd"

Tu as de la chance d'être aussi serein: finalement, tu es un père pinard.

On n'aime jamais tant la vie que lorsqu'on a risqué de la perdre.

Cette formule s'applique-t-elle également aux trousseaux de clés et aux chéquiers?

Et aussi aux papiers d'identité.

ben tout ça ça va finir à la buvette... à refaire le monde... comme avant... on revient toujours à ses premières amours...

tiens, je paye la première tournée...

Ben, tu vois, moi, quand je vois ce qui se passe dans le monde, moi, j'ai envie d'oublier.... et qu'est-ce que je fais? non merci je viens d'en écraser une, ben je bois. Je bois pour oublier.... tu vois, moi....et toi? tu vois? euh tu bois?

Marquise, Gastounet, c'est toujours un plaisir de vous lire même quand vous êtes sérieux, mais là, je m'inquiète un peu pour votre santé morale... Reprenez donc votre positive attitude! (Oui, je sais, c'est une expression de l'illustre Raffarin, mais ça fait rien, de toutes façons, il l'a chouravée à quelqu'un d'autre.) Cure d'anti-blues intensive pour tous les deux! Gaston, je veux te revoir faire plein de jeux de mots potaches et Marquise, je te somme de retrouver ton ironie caustique. Sinon, vous m' faites vingt pompes et vous allez au gnouf, nom de Dieu!

Oublions nos malheurs sur la grande toile (même si ça risque de rappeler à Marquise de vilaines bêtes... oups !) et devisons ensemble mes amis !

Bon, moi je m'casse prendre mon Temesta avec deux ou trois pastagas, sinon j'vais m'laisser entraîner dans le puits !!!

Reste avec nous Naej !!
Moi , de voir tous ces inscrits connectés qui plaisantent allègrement , je trouve celà très stimulant !!

Je regarde sans relache ton verre Cq, mais je ne le vois ni plein ni vide, par contre, je vois les deux petites bulles (???? ) sur les parois du verre ... t'as bu avant moi dedans?? c'est un peu de ta bave qui reste en suspension sur le vin???

Citation :

les héros sont impuissants

Et s'ils pouvaient ne pas se reproduire ! ces héros zero

Bravo pour ton texte Gaston, belle verve, belle envollée, comme toi, chaque jour grandit le nombre d'évènements suscitant ma colère. Je me reconnais dans ces propos.

Merci christian.Constater l'état dramatique de ce qui nous entoure n'est pas incompatible avec le sens de l'humour.