Il était une fois…
Un vilain crabe
Qui passant par là
Choisit au hasard
Une jolie dame
A la fleur de l’âge
Pour y loger ses pinces
Et y creuser son antre.
Et la belle autant que brave
S’armait de courage
S’arma de patience
Face aux lourds traitements
Pour combattre le maudit
Pour préserver sa vie
Comme une dernière chance.
Son joli sourire
Et son regard gracile
Elle continuait à offrir aux gens
Malgré la fatigue
Cachant sa douleur
La rongeant de l’intérieur.
Mais comme la vie,
Ne ressemble jamais
Aux contes de fées
Que nous partagions enfants,
Les « Il était une fois »
Qui finissent dans la joie !
…
Comme si ce n’était pas suffisant,
Quand le sort s’acharne
Y’a bien des méchants
N’tenant pas leurs engagements
Des gens bien pensants
Et des vautours autours
Qui ont lieu de vous tendre la main
Du poids des paperasses
Vous accablent,
Poids supplémentaire.
Ainsi tourne le monde me direz vous
(Qui tourne pas très rond !)
Faut remplir des papiers pour avoir le droit
De prétendre à….
Faut remplir des papiers…
Des papiers, des papiers…
Mais quand le temps t’est compté
T’en à rien à foutre des papiers !
Tu voudrais te reposer
Passer du temps avec les tiens
Profiter de tes enfants
Un peu respirer…
Alors t’as envie d’hurler
Mais bon sang, laissez moi respirer
Ma dernière bouffée d’oxygène !
Arrêtez de couper les arbres
Qu’il en reste encore assez
Pour mes enfants que j’verrais
Peut être pas finir de grandir
Arrêtez ! Foutez-moi la paix !
Laissez-moi respirer
Ma dernière bouffée d’oxygène !
Mais tu hurles pas,
Tu gardes le silence
Parce que t’as plus la force
Et que tu préfères offrir ton sourire
Comme une dernière chance.
Alors moi je hurle à ta place
Parce qu’il me reste assez de force
Et assez d'envie de pas verser
De larmes inutiles
Et ce soir je prends la plume
La plume de la révolte...
Parce que c'est pas la mort
qui me révolte...
Spécialistes confirmés hautement qualifiés
Vous me direz mais c’est normal,
C’est réglementé…
Et moi je vous répondrais
Descendez un peu de vos hauteurs
Pour simplifier la vie des gens
Ici bas,
Car quand la mort rôde
Au pas de ta porte
Et bien elle choisit pas !
Elle prévient pas !
Et tu reçois jamais de papier !
Et moi, et moi je veux pas mourrir
dans la stupidité !
Laissez-moi respirer
Ma dernière bouffée d’oxygène !
Arrêtez de couper les arbres
Qu’il en reste encore assez
Pour mes enfants que j’verrais
Peut être pas finir de grandir.
Qu’il me reste encore assez d’oxygène
Pour leur offrir un dernier sourire.