Faudrait que je me désenamoure
Que je me désaccroche-cœur
Je participe passé
Sur tes ombres en couleur
Je futur antérieur
Tes extases parfumées
Mais la nuit, parfois
Est-ce toi qui chuchote
A mes brûlures ?
Faudrait que je me désenamoure
Que je me désaccroche-cœur
Je m’égocentre tout azimut
Je mégote entre ton visage
Et des clopes que je roule
A la pelle
A l’appel de ton image
Je te corne-de-brume
Dans mes insomnies
Brouillardeuses
Tu me sirènes et je m’enlarme
Au point de me déchiqueter
Sur mes écueils, et toc !
De me ressasser en lancinant
A vider mon sac et mon ressac
Je suis en marée basse
A guetter tes plages
Pour t’envaguer de caresses
Faudrait que je me désenamoure
Que je me désaccroche-cœur
Ton souvenir m’uppercute
En plein ventre, en pleine gueule
Et merde ! comme ça serre
Comme ça griffe, comme ça saigne
Joe Cocker chante des graves
Pour mes yeux de chien battu
Je suis aux abois
De toi
Faudrait que je me désenamoure
Que je me désaccroche-cœur
Si j’en avais la force
Si j’en avais l’envie…