LE FOL UNIVERS DE GASTON LEBRAVE
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 Histoire de donner des nouvelles

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Léon le Wacky
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MessageSujet: Re: Histoire de donner des nouvelles   Histoire de donner des nouvelles - Page 3 Icon_minitimeMer 14 Sep - 20:54

Bravo, mon cher Jaissi, on ne se lasse pas de tes nouvelles. bravo
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Jaissi
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MessageSujet: Re: Histoire de donner des nouvelles   Histoire de donner des nouvelles - Page 3 Icon_minitimeMer 14 Sep - 21:29

Merci, d'autant que je me doute bien que tu n'es pas du genre à t'en laisser conter!
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MessageSujet: Le vélo rouge   Histoire de donner des nouvelles - Page 3 Icon_minitimeJeu 15 Sep - 3:00

Le vélo rouge






Il n’y avait rien en monsieur Guerin qui pouvait faire penser, de près ou de loin, à un voleur de vélo. Marié, père de famille, cadre supérieur dans un établissement financier, rien en lui ne reflétait l'image que l'on peut se faire du délinquant. Cet homme respectable, tutoyant la cinquantaine, bien mis de sa personne n’avait, de surcroît, jamais exprimé un quelconque élan pour la petite reine.
D'où était donc venu cet incroyable besoin de passer de l'autre côté de la barrière? Quel curieux déclic? Quel mystérieux instinct l'avait poussé, alors qu'il sortait du R.E.R. pour rejoindre son domicile familiale, à enfourcher ce vélo rouge qui ne lui appartenait pas, et à détaler avec? Qu’avait-il bien pu se passer dans la tête de cet homme sans histoire ?
Peut-être tout simplement le besoin d’en avoir une. En volant ce vélo, Monsieur Guérin ne venait-il pas de se payer un ticket aller, sans retour, pour la liberté?

En fait, tout a été très vite: en voyant ce deux-roues abandonné sans attache contre un mur, notre homme a comprit qu'il s'agissait là d'une perche que lui tendait le destin. Il fallait en profiter, l'occasion était trop bonne.
Il a suffit d'une fraction de seconde pour que tout bascule; mais c'est durant ce temps infime que Monsieur Guérin a réalisé l'immense vide de sa vie.
Une vie définitivement orchestrée, réglée comme du papier à musique. En fait, une partition sinistre. Chronique d'une mort annoncée durant laquelle il s'échinait à remplir le vide en attendant d’aller rejoindre le néant.
Une vie où l'on s'agite, on piaille, on ingurgite des bilans, on agite des chiffres, on joue à l'homme pressé, on fait l'important, on s'achète une respectabilité. Et tout ça pour quoi faire? Pour une femme qui vous prend pour un meuble, pour des enfants qui vous crachent à la gueule, pour une maison en Normandie qu'on aura jamais fini de payer et dans laquelle on ne va presque jamais, pour les étrennes d'une concierge que vous méprisez autant qu'elle vous hait, pour crever d'ennui devant le poste de télé dominical en redoutant toutefois les gris lundis d'automne qui vous englueront à nouveau dans la jungle urbaine avec ses pièges et ses dangers.
Alors quand il a vu ce vélo rouge, ça n'a fait ni une ni deux. Ni trois. Toutes ces pensée fugitives ont pesé comme un bloc dans sa tête, un bagage encombrant dont il fallait d'urgence se débarrasser. Monsieur Guérin est monté sur le vélo rouge et a disparu. Personne ne l'a jamais revu.../
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MessageSujet: Re: Histoire de donner des nouvelles   Histoire de donner des nouvelles - Page 3 Icon_minitimeJeu 15 Sep - 9:35

Et où peut-on se procurer ces remarquables vélos?

J'en laisserai bien traîner devant les domiciles de certains de mes voisins...
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MessageSujet: Re: Histoire de donner des nouvelles   Histoire de donner des nouvelles - Page 3 Icon_minitimeJeu 15 Sep - 9:45

Ce sont des vélos sans chaine. Ils sont très rares... Hélas!
Mais parfois, ils poussent dans la tête.
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MessageSujet: Re: Histoire de donner des nouvelles   Histoire de donner des nouvelles - Page 3 Icon_minitimeJeu 15 Sep - 10:15

Ah non! Dans la tête j'en ai déjà tout un peloton!
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Léon le Wacky
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MessageSujet: Re: Histoire de donner des nouvelles   Histoire de donner des nouvelles - Page 3 Icon_minitimeJeu 15 Sep - 22:43

C'est un effet voulu, de parler dès la deuxième ligne de cadre supérieur, dans une histoire de vélo?

hu-hu
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MessageSujet: Re: Histoire de donner des nouvelles   Histoire de donner des nouvelles - Page 3 Icon_minitimeJeu 15 Sep - 23:42

Non. J'avais même pas remarqué. Disons que ça fera partie des jeux de mots involontaires
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MessageSujet: Re: Histoire de donner des nouvelles   Histoire de donner des nouvelles - Page 3 Icon_minitimeJeu 15 Sep - 23:50

non2 Hélas ! trois fois hélas ! la bicyclette bleue n'a pas été aussi efficace pour les disparitions non2
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Jaissi
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MessageSujet: Re: Histoire de donner des nouvelles   Histoire de donner des nouvelles - Page 3 Icon_minitimeVen 16 Sep - 2:50

Chère Chani... J'ai dû relire 52 fois ton message, et je ne sais toujours pas à quelles disparitions tu fais allusion
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MessageSujet: Re: Histoire de donner des nouvelles   Histoire de donner des nouvelles - Page 3 Icon_minitimeVen 16 Sep - 6:01

Je subodore une allusion au roman "La bicyclette bleue" de Régine Desforges ou alors au petit vélocipède couleur de ciel qui évolue dans la tête de notre chocolatière....
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MessageSujet: Re: Histoire de donner des nouvelles   Histoire de donner des nouvelles - Page 3 Icon_minitimeVen 16 Sep - 6:04

Léon le Wacky a écrit:
C'est un effet voulu, de parler dès la deuxième ligne de cadre supérieur, dans une histoire de vélo?

hu-hu

Léon, si tu pouvais mettre un frein à ces critiques littéraires sans intérêt. J'ai l'impression que tu dérailles, que tu perds les pédales....
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MessageSujet: Re: Histoire de donner des nouvelles   Histoire de donner des nouvelles - Page 3 Icon_minitimeVen 16 Sep - 9:17

Gastonlebrave a écrit:

Léon, si tu pouvais mettre un frein à ces critiques littéraires sans intérêt. J'ai l'impression que tu dérailles, que tu perds les pédales....

Gaston, ma politesse légendaire et proverbiale ne m'empêchera pas de te dire Merckx. frappe Tu n'es pas apte à goûter la selle attique de mes commentaires, voilà tout!
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Gastonlebrave
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MessageSujet: Re: Histoire de donner des nouvelles   Histoire de donner des nouvelles - Page 3 Icon_minitimeVen 16 Sep - 9:31

Ma grande mansuétude me suggère de soumettre à ton jugement averti cette oeuvre majeure que je commis voici quelque temps.


Ah, quel méli-mélo quand le mollet mollit
L'ancien coureur cyclist' tient un'(e) poissonnerie
C'est ainsi qu'en banlieue, on voit cet écriteau
"Mesdames et Messieurs, ici les moules Hinault"
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MessageSujet: Re: Histoire de donner des nouvelles   Histoire de donner des nouvelles - Page 3 Icon_minitimeVen 16 Sep - 9:50

C'est parfaitement exact.
D'ailleurs désormais tout le monde sait que l'Hinault sent, et on ne parle même pas de l'Hinault cuité!
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MessageSujet: Re: Histoire de donner des nouvelles   Histoire de donner des nouvelles - Page 3 Icon_minitimeVen 16 Sep - 10:49

Gastonlebrave a écrit:
Je subodore une allusion au roman "La bicyclette bleue" de Régine Desforges ou alors au petit vélocipède couleur de ciel qui évolue dans la tête de notre chocolatière....

Pan! Dans le bec! Encorer eut-il fallu que je l'eus lu! comme dirait ma copine Lulu (ah non, Régine... celle qui bosse à la forge).
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MessageSujet: La statue   Histoire de donner des nouvelles - Page 3 Icon_minitimeVen 16 Sep - 11:15

La statue.




Ce n'était pas tant son immobilité que la fixité de son regard qui m'avait d'abord interpellé. Cet étrange bonhomme trônait depuis plusieurs jours à l'angle de l'avenue de Choisy et du boulevard Masséna. Il se tenait debout, les yeux noyés dans le vide, indifférent à l'activité trépidante qui régnait déjà au seuil du vaste quartier chinois. Il semblait n'attendre rien ni personne.
J'étais surpris, à chaque fois que mes pas me conduisaient à cet endroit, de le voir, quelle que soit l'heure du jour ou de la nuit. Il portait toujours le même vêtement, un vieil imper usé trop grand pour lui, cachant tout son corps et ne laissant apparaître que ses pieds qui étaient chaussés de grosses bottines rouge écarlates. Immuable, on l'aurait dit inscrit dans le paysage, et pourtant, je jurerais qu'il n'y était apparu depuis guère plus d'une semaine.
Je me décidai un jour à l'aborder. M'approchant doucement pour ne pas l'effaroucher, je finis par me planter devant lui, essayant de capter l'attention de son regard. Je lui dis:

- Je ne voudrais pas vous importuner, mais cela fait plusieurs jours que je passe devant vous et je voulais vous dire que je suis absolument stupéfait par votre immobilisme.

Il sembla seulement réaliser ma présence. Il me regarda et répondit soudain:

- C'est normal... je suis une statue.

Amusé de sa réponse, et curieux d'en savoir plus, je repris:

- Il est rare d'entendre des statues qui parlent...
- La preuve que non.

J'abdiquai devant l'irréfutabilité de sa réponse. Je le saluai et repris mon chemin.
Le lendemain, il était toujours là. La même place, la même expression figée, le même maintient. Je décidai de l'entreprendre à nouveau:

- Ce n'est pas lassant à la longue de rester comme ça sans bouger?
- A la vérité, j’imagine qu'il doit être plus fatigant de bouger.
- Et vous ne vous ennuyez pas?
- Avez-vous déjà vu une statue qui s'ennuie?
- Ecoutez, je vous trouve sympathique et plein d'un humour décalé que j'apprécie ô combien, mais je crois qu'il vous faut revenir à la réalité... les statues, à ma connaissance, ne répondent pas quand on les questionne.
- Elles ne répondent pas.... elle ne répondent pas si elles sont impolies, ou bêcheuses... mais une statue qui a un peu de savoir vivre refusera rarement le dialogue. Les statues sont d'un naturel timide, et ne parlent que si on les interroge, mais il est hélas si rare que l'on s'adresse à nous... ajouta-t-il avec une pointe de regret.
- Allons! Qui aurait l'idée de parler à une statue?
- Et bien... vous par exemple... en ce moment.

Je n'insistai pas pour le coup. Je passais la journée à vaquer à mes diverses occupations, mais j'étais littéralement obsédé par le souvenir de "l'homme statue" dont l'image se projetait en flash, comme un leitmotiv dans ma tête.
La nuit venue, à l'heure où la plupart des êtres humains oublient leurs chagrins dans les bras de Morphée, je me suis vu tout ce qu'il y a de réveillé. Il faisait chaud. Comme aurait dit un vieil ami borgne: Impossible de fermer l’œil.
En fait, je n'avais qu'une envie, celle d'aller visiter mon étrange bonhomme. Que pouvait-il bien faire à cette heure? Etait-il toujours là? J'avais besoin de savoir. Je m'habillai donc et sortis dans la nuit déserte. J'habitais à quelques centaines de mètres de l'endroit où il se tenait et j'eus tôt fait de distinguer dans la pénombre sa silhouette, maintenant familière.

- Alors comme ça, vous êtes encore là...? Engageai-je.

Sa tête se pencha doucement vers moi. Il répondit:

- Ah! C'est vous? C'est gentil de me rendre une petite visite nocturne. Je me sentais un peu seul.
- Ecoutez... Ca va vous paraître étrange, mais cette idée m'obsède: J'aimerais bien vous voir bouger... c'est possible?
- C'eu-t- été un plaisir, mais avec votre permission, je resterai de marbre.
- Mais enfin... Pourquoi?
- C'est une question de maintien.
- C'est votre dernier mot?
- J'espère bien que non.
- Excusez-moi d'insister, mais je voudrais bien comprendre. Vous ne mangez jamais? Vous ne dormez jamais? Ca ne vous pose pas de problèmes?
- Des problèmes? Moi non. J'ai plutôt l'impression que c'est vous qui allez en avoir ...
- Qu'est-ce que vous voulez dire par là?
- Je veux dire… Regardez derrière vous.

A ces mots, je me retournai pour me trouver face à face avec deux représentants de la maréchaussée apparus comme par magie. Ils semblaient me considérer avec suspicion. L'un deux me dit:

- On peut savoir à quoi vous jouez là?
- Je ne joue à rien monsieur l'agent, fis-je sur la défensive et sûr de mon bon droit, je discutais juste avec monsieur... J'espère que cela n'a rien de répréhensible? Il se peut d'ailleurs que cette personne ait besoin d'aide, ajoutai-je en désignant l'homme immobile.
- Qui a besoin d'aide?
- Et bien... Le monsieur là...
- Quel monsieur...? Je ne vois qu'une statue?
- C'est ce que je m'obstine à lui dire, intervint l'étrange personnage.
- Vous voyez, repris l'agent, c'est une statue, c'est elle même qui l'a dit.
- Je crois que c'est plutôt vous qui avez besoin d'aide, intervint le second sbire.
- Mais enfin... on croit rêver...m'emportai-je, je suis formel, vous avez bien entendu cette statue... enfin je veux dire ce bonhomme parler non?

Ils se lancèrent un regard entendu, puis le premier reprit:

- Ecoutez... vous énervez pas mon vieux, vous allez nous suivre gentiment et vous nous expliquerez tout ça calmement au commissariat.

Les deux agents fondirent sur moi et me m'empoignèrent vivement.

- Mais, je n'ai absolument rien à vous expliquer... lâchez-moi!

Devant ma résistance, ils jugèrent utile d'user de leurs matraques. Ils me battirent avec un zèle et une conscience professionnelle admirable, puis me jetèrent dans leur fourgon qui était garé à proximité. Après avoir fini la nuit en cellule, j'en fus quitte, au petit matin, pour un procès verbal et une amende pour ivresse. et tapage nocturne.
Je ne voulais faire aucun tapage, je n'étais même pas ivre, la vie est vraiment injuste. Alors maintenant vous comprendrez pourquoi je me suis juré, depuis ce soir là, de ne plus jamais adresser la parole aux statues.../
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MessageSujet: Re: Histoire de donner des nouvelles   Histoire de donner des nouvelles - Page 3 Icon_minitimeSam 17 Sep - 18:31

Il y a du Devos dans ce texte. bravo

Quant au quatrain de Gastounet...

Gastonlebrave a écrit:


Ah, quel méli-mélo quand le mollet mollit
L'ancien coureur cyclist' tient un'(e) poissonnerie
C'est ainsi qu'en banlieue, on voit cet écriteau
"Mesdames et Messieurs, ici les moules Hinault"

Il faut avoir vendu son âme au diable pour composer ces vers pleins d'esprit. J'en déduis donc que sur Faust on copie. A moins que ce talent ne soit naturel, et notre Gaston en manque-t-il?
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MessageSujet: Un jour comme les autres   Histoire de donner des nouvelles - Page 3 Icon_minitimeDim 18 Sep - 3:48

Un jour comme les autres.



C'est à ce moment là que je me suis réveillé. La sonnerie stridente du téléphone avec au bout un fou furieux. Une espèce de demeuré qui, non content de m'arracher à mon sommeil un dimanche de très bonne heure, a poussé le zèle un peu plus loin en émettant un hurlement hystérique à mes oreilles après que j'eus prononcé d'une voix geignarde le traditionnel: "Allô".
Enfin quoi? "Allô", vous conviendrez que ce mot n'a rien d'extraordinaire, il est très convenu, surtout quand on s'en sert pour répondre au téléphone. Rien en tous cas qui puisse justifier une telle réaction. J'éprouvais malgré tout un semblant de reconnaissance vis à vis de cet abruti car il avait, dans sa démence, eu la courtoisie de m'extirper d'un sommeil agité par les pires cauchemars. Je n'avais, Dieu merci, gardé nul souvenir de ces mauvais rêves. Ils appartenaient dès lors au passé.
A part ça, c'était un jour comme tous les autres, et je me suis prélassé longtemps dans la tiédeur de mes draps, l'esprit embué dans de douces pensées, tramant l'avenir à partir des mailles du présent.
Puis je me suis dit qu'il était temps. Onze heure à ma montre; la matinée avait été suffisamment grasse. Je ne sais quoi, du soucis d'être raisonnable ou du besoin de me sustenter l'emporta, toujours est-il que deux bonds et demi plus tard j'étais debout, prêt à sacrifier aux rites séculaires du dimanche matin.
Si nous accomplissons ce jour là le sempiternel rituel du quotidien, il faut reconnaître qu'il prend une saveur toute particulière le dimanche. Habituellement, les heures, voire les minutes, nous sont comptées. En ce jour, le temps s'étire généreusement permettant ainsi d'accorder au moindre de nos geste toute l'attention qu'il mérite.
Tout en rêvant à la semaine aux sept dimanche, je dus bien constater, une heure plus tard que, malgré mon soin extrême et ma savante lenteur j'étais finalement prêt. Prêt à quoi? Je ne le savais pas encore. C'était une de ces journées sans programme, donc toute à moi.
Dehors, un petit soleil d'arrière-saison me faisait de l’œil à travers la fenêtre. Je pris parti d'accepter son invite d'autant plus que j'en aurais profité pour acheter quelques nourritures. Je me dirigeai donc vers un commerçant maghrébin qui à trois pattés de ma maison, s'obstinait à voir dans le dimanche un jour comme les autres, puisqu'il restait ouvert. Il eut été d'ailleurs malvenu de ma part de lui en tenir rigueur puisque son zèle dominical me préserva du jeune forcé à maintes reprises.
Le temps était relativement doux pour la saison. J'avançais d'un pas tranquille sur la chaussée goûtant pleinement la sérénité de cette journée.
C'est vrai que tout était très calme. Je respirais cette quiétude, cette immobilité de la ville. Je la savourais comme un instant privilégié qui, je le savais, ne pouvait pas durer.
Au bout de quelques minutes, toutefois, ce plaisir se teinta d'une légère anxiété. Je réalisais qu'on avait beau être dimanche, que ce jour là, la ville aurait plutôt tendance à tourner au ralenti, mais mon impression à ce moment était qu'elle ne tournait pas du tout. Je devais bien me rendre à l'évidence, je n'avais croisé personne, pas le moindre bruit, aucun moteur de voiture n'avait troublé le silence de la cité depuis que j'étais sorti. Rien. Juste la ville et moi.
Perplexe, inquiet, finalement un peu angoissé, j'accélérai ostensiblement le pas, me forçant à siffloter pour conjurer ces craintes qui, manifestement, n'avaient aucun fondement. Du moins, c'était ce que je croyais...
De toutes les façons, j'étais presque arrivé, et de loin, j'apercevais déjà la rassurante devanture achalandée et colorée, débordante de fruits et légumes, de mon épicier du dimanche. Je me sentis brusquement plus léger, et ce fut presque en courant que j'arrivais jusqu'au magasin, impatient d'entendre l'accent familier du commerçant.
La boutique était effectivement ouverte. Il est des choses immuables, des repaires auxquels il fait bon se rattacher quand la vie nous joue de ses bizarreries.
Assurément, ce matin n'était pas comme les autres. Il avait certainement dû se passer quelque chose puisque justement, il ne se passait rien. J'étais pourtant sûr que mon épicier allait me rassurer d'une phrase. Il devait y avoir une raison évidente à tout ce silence, et j'allais enfin...L'entendre.
J'entrai donc, confiant, dans la boutique, le visage déjà paré du sourire que j'allais adresser à l'homme qui allait tout m'expliquer.
Je ne pouvais pas le garder éternellement sur les lèvres ce sourire. Et puis, sourire à qui? Je me retrouvais à nouveau en tête à tête avec moi-même, planté au milieu des salaisons, des conserves, et face à une caisse enregistreuse désespérément muette.
Certes, il ne fallait pas s'affoler. Garder son self-control, et surtout évacuer cet affreux malaise qui commençait à s'emparer de moi.
La voix qui cria: "S'il vous plaît, il y a quelqu'un?", je la reconnu à peine tant elle était cassée, tant elle sonnait faux au milieu de tout ce silence. Pourtant, c'était la mienne.
Une minute plus tard, je m'engouffrais dans l'arrière-boutique, multipliant mes appels et marchant bruyamment de crainte d'être pris pour un rôdeur, déjà prêt à m'excuser de cette incursion dans un endroit privé.
L'arrière salle n'était hélas pas plus habitée que le reste. Juste un stock de marchandise, un bureau, quelques papiers.
C'est à ce moment là que j'ai commencé à avoir vraiment peur, me prenant à trembler. Ressortant précipitamment, je me suis planté au milieu de la rue, et j'ai écouté. J'ai écouté cet incroyable silence qui pesait sur la ville comme si tout était fini ou n'avait jamais commencé.
J'étais là tout seul, perdu dans un monde soudain farouchement étranger et cependant tellement familier.
C'est alors que je me suis mis à courir comme un fou dans la cité déserte. Je criais, j'implorais qu'on ouvre une fenêtre, une porte. Si c'était un cauchemar, il était temps qu'il s'arrête, si c'était une blague, elle avait assez duré. Je criais qu'il me fallait les revoir tous, d'urgence, qu'ils étaient mes frères humains et que je ne pouvais pas me passer d'eux.. Même l'écho ne me fit pas la charité d'une réponse.
Quelques minutes plus tard, j'arrivai exténué sur une place où s'étalait un grand café-tabac-P.M.U. Celui-ci auraient du faire le plein, c'était l'heure où les turfistes du quartier s'agitaient en terrasse à comparer les performances de tel ou tel canasson devant des pastis et des demis. Bien sûr, ils n'étaient pas là.
J'avisai alors une cabine téléphonique face au café. Au point où j'en étais, il fallait tout essayer.
J'ai commencé par appeler mon meilleur ami. Qu'est-ce que le propre du meilleur ami si ce n'est de répondre quand on a besoin de lui? Celui-là n'a pas répondu. J'ai réitéré essayant d'obtenir d'autres communications avec le même insuccès.
Personne n'ignore, certain jour de solitude, combien il est angoissant de téléphoner à ses proches pour rechercher une présence, une chaleur, et de n'entendre que cette lancinante tonalité qu'aucune voix ami ne vient remplacer.
A ce moment là, je ressentais cette même angoisse, multipliée par cent, par mille...
Je ne sais pas ce qui m'a pris alors, et je ne le saurais jamais, mais j'ai composé mon propre numéro sur le cadran. J'ai appuyé fébrilement sur les touches jusqu'à ce que la fatidique sonnerie se fasse entendre.
Ma peur était presque palpable tandis que retentissait le troisième signal sonore. Elle atteint son paroxysme quand on décrocha enfin, et qu'une voix ensommeillé -que je reconnus être la mienne- grogna un vague "allô".
Je poussais alors un hurlement qui déchira le silence.

--------------------------------------------------------------------------------------------------

C'est à ce moment là que je me suis réveillé. La sonnerie stridente du téléphone avec au bout un fou furieux. Une espèce de demeuré qui, non content de m'arracher à mon sommeil un dimanche de très bonne heure, a poussé le zèle un peu plus loin en émettant un hurlement hystérique à mes oreilles après que j'eus prononcé d'une voix geignarde le traditionnel: "Allô".
A part ça, c'était un jour comme tous les autres.../
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MessageSujet: Re: Histoire de donner des nouvelles   Histoire de donner des nouvelles - Page 3 Icon_minitimeDim 18 Sep - 9:35

bravo très joli ce dimanche matin qui se mord la queue!
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chani
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MessageSujet: Re: Histoire de donner des nouvelles   Histoire de donner des nouvelles - Page 3 Icon_minitimeDim 18 Sep - 11:17

bravo bravo bravo
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Léon le Wacky
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MessageSujet: Re: Histoire de donner des nouvelles   Histoire de donner des nouvelles - Page 3 Icon_minitimeDim 18 Sep - 11:24

Une variante très personnelle et originale sur le thème de la journée sans fin...

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Jaissi
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MessageSujet: Le trésor des Kurcovick   Histoire de donner des nouvelles - Page 3 Icon_minitimeLun 19 Sep - 12:27

Le trésor des Kurcovick




La vie de garçon de café n'est pas de tout repos. C'est ce que devait se dire Roland Bernier ce vendredi midi. Il faisait très chaud et la terrasse où il officiait était noire de monde. A croire que le "tout Montreuil" s'était donné rendez-vous pour prendre d'assaut les tables du restaurant.
On le hélait de partout et le malheureux ne savait plus où donner de la tête. Il fallait certes avoir des nerfs bien solides pour ne pas craquer dans ce brouhaha où se mêlaient les voix des clients pressés réclamant leurs plats, leurs cafés ou leurs additions. A cela s'ajoutait un homme hirsute, visiblement éméché, qui faisait une esclandre entre les tables; enfin, pour compléter le tableau, un enfant qui avait échappé à la vigilance de ses parents était résolument collé aux basques de Roland. Il le suivait partout, accroché à son tablier, lui réclamant à corps et à cris un gâteau.
Soudain, le regard du serveur fut attiré par un point précis de la terrasse. Il s'agissait d'une table où était installée une belle jeune femme. Rien que de très banal, à ceci près que la dame était entièrement nue. Mais le plus étonnant était que personne ne semblait lui porter la moindre attention. Il ferma les yeux pour vérifier qu'il ne rêvait pas. Quand il les rouvrit, ce fut pour constater que la même chaise était à présent inoccupée. Il avait donc rêvé.
Le gamin pleurnichard le sortit de sa torpeur en tirant de plus en plus fort sur son tablier alors que de toutes parts, les sollicitations affluaient à son endroit.
Estimant que le salut était dans la fuite, il réussit à se dépêtrer de l'enfant puis tourna brusquement les talons et se dirigea hâtivement vers les cuisines.
Comme on peut facilement l'imaginer, l'activité y était pour le moins tout aussi fébrile. Roland vint apporter ses commandes au chef, monsieur Brunet, cuisinier rondouillard, et philosophe à ses heures, qui suait devant ses fourneaux.

- Voilà les dernières nouvelles du front Monsieur Brunet, dit Roland en tendant ses fiches. Ils attendent leur pitance avec une certaine impatience. je sais pas ce qu'ils ont aujourd'hui, ils sont tous pressés.
- Ils sont pressés parce qu'on les presse, répondit le chef, Triste époque, c'est à se demander si l'homme ne descend pas du citron!

Monsieur Brunet, tout en s'activant à sa tâche, observait Roland à la dérobée, alors que celui-ci attendait ses plats.

- Tu vas pas nous lâcher toi aussi, déjà que la petite Yvette s'est fait portée pâle à cause de sa gosse qui est malade...
- Dur aujourd'hui! C'est vrai que je suis sur les genoux.
- Oui ben à pied ou à genoux dépêche-toi d'apporter la commande du huit sinon c'est toi qu'ils vont bouffer.

Roland s'empressa en souriant vers la terrasse. Il ne fut pas fâché de voir partir les derniers clients. Exténué, il rentra chez lui à bord de sa petite Austin et se gara dans le parking de sa cité de banlieue. Sitôt arrivé chez lui il prit, dans l'ordre, son courrier, l'ascenseur, puis une bière dans son frigo. Affalé sur son canapé il commença alors à lire son courrier: trois ou quatre lettres. L'une d'elle attira son attention: c'était une lettre anonyme telle qu'on peut l'imaginer, à base de caractères empruntés à différents journaux et collés grossièrement sur une feuille. Il y était simplement écrit:

" Salaud! Qu'as-tu fait du trésor des Kurcovick? Premier avertissement, il n'y en aura pas deux! "



A suivre...
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MessageSujet: Re: Histoire de donner des nouvelles   Histoire de donner des nouvelles - Page 3 Icon_minitimeLun 19 Sep - 14:59

En fait, il semble que la nouvelle soit trop longue, je n'arrive pas à la poster dans son intégralité. je suis obligé de la séparer. Pas grâve, ça fera des pauses!
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MessageSujet: Le trésor des Kurcovick (suite)   Histoire de donner des nouvelles - Page 3 Icon_minitimeLun 19 Sep - 15:00

Tout d'abord perplexe, il finit par s'amuser de la chose. Kurckovick, ce nom lui disait vaguement quelque chose. Sans doute une blague que lui faisaient des copains. Il en saurait certainement bientôt plus. Il froissa le papier et le jeta au panier.

Le lendemain matin Roland, sur le parking de sa cité s'apprêtait à gagner son véhicule quand une voiture démarra en trombe et fonça droit sur lui. A n'en pas douter, les intentions du conducteur étaient pour le moins hostiles et notre héros ne dût son salut qu'à sa promptitude, se dégageant d'un bond sur le côté juste avant le fatidique impact.
La voiture s'éloigna alors que Roland vitupérait en levant des poings impuissants à l'encontre du mystérieux agresseur qui était déjà loin.

Cet incident ne l'empêcha pas d'être à l'heure à son travail. Le carillon de onze heures venait de sonner, et quelques rares clients étaient déjà installés en terrasse. Notamment un aveugle reconnaissable à sa panoplie: lunettes noires, canne blanche et chien, à ceci près que ce dernier était un pit-bull.
Quand Roland vint pour prendre la commande, le chien émit des grognements menaçants. Le serveur demanda avec inquiétude:

- Heu... Bonjour monsieur, c'est à vous le joli toutou? J'espère qu'y mord pas?
- La morsure, c'est en option. Répondit l'aveugle

Le chien grogna de plus belle.

- Je ne sais pas pourquoi, reprit Roland, mais j'ai la désagréable impression que Médor ne m'a pas à la bonne. Enfin, Du moment que votre hot-dog ne me prend pas pour un croque monsieur...
- Vous n'avez rien à craindre il n'agit que sur ordonnance. Couché Satan! Est-il possible d'avoir un verre de vin rouge? Du Bordeaux.
- Aucun problème, nous en avons un excellent que nous faisons venir directement...
- Vous n'avez pas du... Château Kurcovick?

Roland tressaillit, mais n'en laissa presque rien paraître, attribuant au hasard cette curieuse demande. Il répondit qu'il ne connaissait pas ce domaine, quoique le nom lui rappelait vaguement quelque chose. Il proposa toutefois à son client le cru maison qui, rapport qualité prix, était tout à fait honorable. L'aveugle opina du chef et Roland partit lui chercher sa commande. Quand il revint, L'homme et son chien avaient disparu. Il s'adressa alors à un couple qui occupait la table voisine et leur demanda si ils savaient où était passé son client.
Roland fut surpris quand ils lui affirmèrent que personne n'occupait cette place depuis leur arrivée, à savoir, près d'un quart d'heure.

- Si, si...insista-t-il, rappelez-vous... Un aveugle avec un chien...
- Je vous assure qu'on a vu personne, ni aveugle, ni chien! répondit l'homme avec agacement, ou alors, c'est nous qui sommes aveugles.

Roland s'était alors avancé vers la table déserte. Ce fut pour y découvrir une enveloppe. Elle n'était pas fermée. A l'intérieur un mot:

" le trésor des Kurcovick... Salaud! La voiture, ce matin, c'était le deuxième avertissement... il n'y en aura pas trois!"

A suivre...
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MessageSujet: Re: Histoire de donner des nouvelles   Histoire de donner des nouvelles - Page 3 Icon_minitime

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